Qui doit réaliser la prière ?
Il est souhaitable que l’Imam se mette debout du côté de la tête lorsqu’il s’agit d’un homme, et du côté du ventre lorsqu’il s’agit d’une femme, comme le faisait le Prophète ﷺ. (Rapporté par Abû Dâwûd, qualifié d’authentique par al-Albâni dans « Les règles des funérailles »)
Comment se déroule la prière ?
L’Imam fera quatre takbîr. Après le premier takbîr, il récitera la Fâtiha précédée du ta`awwudh (a`ûdhu bi Allahi mina ash-shaytâni ar-rajîm). Après le deuxième takbîr, il récitera la prière sur le Prophète ﷺ comme il le faisait dans le tashahhud : « O mon Dieu, prie sur Muhammad, sur la famille de Muhammad, comme Tu as prié sur Ibrâhîm et sur la famille d’Ibrâhîm. A Toi vont les louanges et la glorification. Répands Tes bénédictions sur Muhammad et sur la famille de Muhammad comme Tu les as répandues sur Ibrâhîm et sur la famille d’Ibrâhîm. A Toi vont les louanges et la glorification ». S’il se contenait de dire « O mon Dieu prie sur Muhammad », cela suffirait.
Après le troisième takbîr, il fera des invocations en faveur du défunt, surtout celles qu’on trouve dans la Sunna, comme l’invocation suivante : « O mon Dieu, pardonne-lui, accorde-lui Ta miséricorde, donne-lui la paix, passe sur ses fautes, nettoie-le de ses péchés comme on nettoie un vêtement blanc de la tache qui le souille. Donne-lui une demeure meilleure que la sienne, une épouse meilleure que la sienne. Faite-le entrer au paradis, épargne-lui le châtiment de la tombe et le châtiment de l’enfer » (Rapporté par Muslim).
Quant est-il de l'enfant de moins de 4 mois ?
Quant au siqt, c’est-à-dire l’avorton qui a au moins quatre mois, on implorera le pardon et la miséricorde d’Allah pour ses parents ; le Prophète ﷺ : « Concernant le siqt, on priera sur lui et on implorera le pardon des péchés et la miséricorde pour ses parents » (Rapporté par Ahmad, qualifié d’authentique par al-Albâni dans « Les règles des funérailles »).
A propos du takbîr
Après le quatrième takbîr, il observera un bref moment de silence puis prononcera une seule formule de salut -taslîm- en tournant la tête uniquement à droite, conformément à ce qu’a fait le Prophète ﷺ. Il peut prononcer une deuxième formule de salut en tournant la tête à gauche.
Dans chaque takbîr, il est recommandé de procéder à l’élévation des mains, car le Prophète ﷺ l’a fait.
Le fidèle qui a raté certains takbîr doit suivre l’Imam. Par exemple, si quelqu’un s’est rangé derrière l’Imam lors du troisième takbîr, il fera les invocations pour le défunt, puis, après le quatrième takbîr, récitera la Fatiha, fera un takbîr et prononcera la formule de la prière sur le Prophète ﷺ, puis fera le taslîm et ce, dans le cas où il a la possibilité de le faire avant de déplacer le mort, sinon il fait tout simplement le taslîm avec l’Imam, sans avoir rattraper le reste.
Celui qui a raté la prière sur le défunt peut prier sur lui alors qu’il est dans sa tombe ; il se mettra dans une position de telle sorte que la tombe se trouve entre lui et la qibla, puis priera sur lui comme on prie sur un mort [comme dans la photo 18], car le Prophète ﷺ l’a fait.
Que faut-il faire si le défunt est décédé dans un autre pays ?
Il est recommandé de prier sur l’absent, c’est-à-dire quelqu’un qui est mort dans un autre pays, si personne n’a prié sur lui sur place.
Les musulmans peuvent prier sur celui qui s’est suicidé, ou sur les brigands de route, mais il est préférable que l’émir ou le savant du pays ne prie pas sur eux, à titre de sanction exemplaire.
Il est permis de célébrer la prière mortuaire dans la mosquée car le Prophète ﷺ l’a fait.
Il est de tradition de réserver un endroit à l’extérieur de la mosquée, qui sert à la célébration des prières mortuaires, pour éviter de la salir. Il vaut mieux que cet endroit soit près du cimetière pour faciliter la tâche aux gens.
